Frida Misago B.A.A. 2015
L’INTERNATIONAL DANS SA MIRE
Le diplôme de l’Université de Moncton de Frida Misago (B.A.A. 2015) trône à la place d’honneur dans la bibliothèque derrière son bureau et le précieux document semble veiller sur ses journées de travail. Dans les quelques années qui ont suivi l’obtention de son baccalauréat en administration des affaires (gestion internationale), option COOP, Frida a multiplié ses expériences à l’international et, tout récemment, elle a lancé une petite entreprise.
Ses années à l’Université de Moncton ont été ponctuées par l’appui du corps professoral et elle a œuvré comme vice-présidente, puis présidente de l’Association des étudiantes et des étudiants de la faculté d’administration. Elle a étudié pendant un semestre à l’Université de Neuchâtel en Suisse et obtenu un contrat de travail comme agente de liaison au bureau des relations internationales de la Haute École Charlemagne en Belgique.
Direction : ONU Femmes
En juillet 2015, Frida a décroché un stage comme agente régionale en évaluation pour les bureaux régionaux de l’Afrique centrale et de l’ouest pour ONU Femmes à Dakar, au Sénégal. Cette entité des Nations Unies se consacre à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Les bureaux nationaux liés à son poste comprenaient ceux du Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Libéria, Mali, Nigéria et Sierra Leone.
Pendant ses quelques mois pour cette organisation, Frida a notamment cogéré des ateliers pour le personnel d’évaluation des bureaux-pays et coordonné les cycles de recrutement de consultantes et de consultants internationaux pour les projets d’évaluation régionaux.
« J’ai cet amour pour le partage entre cultures, autant dans l’investissement que dans les collaborations. Je voulais donc m’aligner vers une expertise en partenariats internationaux. »
fRIDA mISAGO
Une quête constante du savoir
Frida a ensuite entrepris des études supérieures à Fordham University, d’où elle a obtenu en 2017 un diplôme international en sciences sociales, un programme intensif en assistance humanitaire.
« Cette expérience m’a permis d’emmagasiner des connaissances approfondies sur les réalités de la mise en œuvre de projets humanitaires. J’ai vraiment pris le temps de mieux comprendre l’aspect terrain, comment mieux soutenir les communautés dans le besoin, autant lors des gestions de crises que dans des situations liées aux changements climatiques », note-t-elle.
Cette quête du savoir se poursuit encore aujourd’hui, car au moment de l’entrevue, elle venait tout juste d’être acceptée dans un programme intensif en ligne à Harvard University. Elle y suivra une formation intensive en négociation et résolution de conflits.
Gravir les échelons
De 2019 à 2023, Frida Misago a gravi les échelons à l’Association canadienne pour les Nations Unie à Ottawa. Elle y a occupé tour à tour des postes d’agente de projets, d’agente séniore de projets, puis de gestionnaire de programmes.
« Cet organisme charitable veut promouvoir et encourager l’engagement de la population canadienne envers les travaux, les engagements et les avancements que les Nations Unies font dans le monde ainsi que l’implication du Canada », résume-t-elle.
Elle a notamment servi d’intermédiaire pour 200 jeunes — des personnes du Canada, d’autres avec leur résidence permanente ou encore des personnes étudiantes de l’international — qui désiraient effectuer des stages en développement international et en diplomatie aux Nations Unies.
Frida est particulièrement fière d’avoir œuvré pour la suppression de la limite d’âge pour l’un des programmes et augmenté le taux de participation auprès de la population estudiantine internationale au Canada.
Un été mouvementé
L’été 2023 aura été une période charnière mouvementée puisque Frida s’est lancée dans plusieurs nouveaux projets. Elle a changé d’emploi et elle a fondé une agence en ligne cet automne !
Elle est maintenant responsable adjointe de programmes pour l’Afrique chez Cuso International. Cette organisation non gouvernementale canadienne œuvre à l’échelle mondiale avec comme priorités de renforcer l’égalité des sexes et l’inclusion sociale, apporter des solutions durables pour l’amélioration de la résilience économique et faire progresser l’action climatique.
« C’est un tout nouveau poste qui vient d’être créé pour les programmes sur le continent africain, principalement au Bénin, Cameroun, République démocratique du Congo, Nigéria, Éthiopie et Tanzanie », explique-t-elle.
En parallèle, elle a lancé cet automne sa propre entreprise de services, nommée MISA-WORK. « Il s’agit d’une agence de consultation où nous soutenons la jeunesse internationale dans son cheminement professionnel en développement international. Nous aurons aussi des guides instructifs pour comprendre certains aspects des Nations Unies, la préparation d’entrevue, de CV, de lettres de motivations, de portfolios et autres. Le tout sera en lien avec le domaine du développement international ».
Elle croit fermement que cette nouvelle agence permettra d’appuyer les jeunes qui veulent se lancer dans ce milieu concurrentiel. Elle souhaite mettre sa propre expérience et les conseils reçus à profit dans cette nouvelle aventure. « C’est ma joie de vivre de redonner à mon prochain », conclut-elle pour expliquer la raison d’être de ce dernier projet.