Des traces de grippe aviaire détectées: doit-on s'inquiéter de boire du lait? | 24 heures
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Des traces de grippe aviaire détectées: doit-on s'inquiéter de boire du lait?

Image principale de l'article Grippe aviaire dans du lait: doit-on s'inquiéter?
Photo d'archives, AFP

Un important foyer de grippe aviaire hautement pathogène s’est propagé dans les troupeaux de vaches laitières aux États-Unis, au point tel où des traces du virus H5N1 ont été détectées dans du lait pasteurisé, ont annoncé les autorités américaines mardi. Y a-t-il lieu de s’inquiéter?

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Les traces du virus ont été détectées dans «le lait provenant d'animaux affectés, dans le système de transformation et sur les étagères», dans le cadre d’une enquête nationale menée par l’Agence américaine du médicament (FDA).

Le professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal Jean-Pierre Vaillancourt se veut toutefois rassurant: la pasteurisation du lait de vache permet généralement de détruite le virus hautement fragile, avait-il expliqué à 24 heures.

Le H5N1 ne se retrouve pas non plus dans les œufs de poule. Les risques de contracter la grippe aviaire par l’alimentation sont donc faibles.

Un constat que fait également la FDA. 

«Si un virus est détecté dans le lait cru, la pasteurisation est généralement censée éliminer les agents pathogènes à un niveau qui ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs», a expliqué l’agence dans un communiqué.

«Des analyses supplémentaires sont en cours sur le lait présent dans les rayons des magasins à travers le pays, ainsi que des travaux visant à évaluer toute différenciation potentielle pour les différents types de produits laitiers (par exemple, le lait entier, la crème)», a ajouté la FDA.

Un virus 1000 fois plus puissant

Ce foyer d’éclosion survient quelques années après qu’une importante épidémie de grippe aviaire a balayé le monde. 

Le Québec n’avait pas été épargné: 532 000 oiseaux d’élevage sont décédés des suites de la maladie en 2022, selon un bilan de 2023 de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Ce qui est plus préoccupant, selon le Dr Jean-Pierre Vaillancourt: la souche du virus responsable de la plus récente éclosion est jusqu’à 1000 fois plus pathogène que d’autres virus influenza.

«Le virus peut contaminer l’environnement à un point tel où il peut être facile de s’infecter», avait souligné l'expert.

— Avec des informations de l’AFP

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