Malgré la demande de communautés autochtones, le gouvernement Higgs n’a pas l’intention de redonner au fleuve Saint-Jean le nom autochtone de fleuve Wolastoq, d’après la ministre des Affaires autochtones, Arlene Dunn.

Des chefs wolastoqeys au Nouveau-Brunswick ont demandé au gouvernement de redonner au fleuve Saint-Jean son nom d’origine, soit celui de fleuve Wolastoq.

Le cours d’eau a été baptisé fleuve Saint-Jean par Samuel de Champlain lors de son arrivée à l’embouchure du fleuve en 1604.

Il y a près de deux ans, le gouvernement avait dit que des consultations seraient lancées avec les Premières nations pour discuter de la demande formulée par l’organisme Wolastoqey Nation in New Brunswick le 26 mai 2021.

Lors d’une réunion du Comité permanent des prévisions et de la politique budgétaires mercredi, le chef du Parti vert, David Coon, a interrogé la ministre Arlene Dunn à ce sujet en faisant remarquer que la demande formelle a été faite il y a longtemps.

«Nous n’avons pas l’intention de renommer le fleuve Saint-Jean. Elle traverse des frontières internationales et ce n’est pas quelque chose qui va être sur le radar du gouvernement», a répondu la ministre.

Le chef des verts s’est dit attristé par sa réponse.

«Ce n’est pas une question de le renommer, c’est une question de lui redonner son vrai nom, le nom qu’il a eu pour des milliers d’années», a répliqué David Coon à la ministre.

Contacté par l’Acadie Nouvelle, le groupe Wolastoqey Nation a encouragé la ministre à rétablir le dialogue.

«Le manque d’initiative ou d’intérêt de ce gouvernement dans ce dossier n’est pas surprenant. Le Wolastoq fait partie de l’identité même de notre peuple et traverse toute cette province. Si le gouvernement veut prendre la réconciliation au sérieux, il doit s’allier au mouvement croissant et changer le nom de la rivière pour son nom légitime pour le bénéfice de tout le monde au N.-B. afin que nous puissions guérir collectivement.»

D’autres changements de noms en suspens

Le député libéral Guy Arseneault affirme qu’il a écrit au ministère il y a deux ans pour changer les noms de certains endroits au N.-B. qui contiennent des termes insultants pour les autochtones.

Lors de la réunion du comité, il a exprimé son impatience par rapport au temps que le gouvernement prend à passer à l’action dans ce dossier.

«Il doit y avoir une façon plus rapide de faire cela. On a eu la réforme municipale, et ils ont fait je ne sais pas combien de changements de noms d’un jour à l’autre. […] Ça fait du sens de le faire et il y a une manière de faire les choses plus rapidement que cela.»

La ministre des Affaires autochtones a répondu que c’est plutôt le ministère du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture s’occupe de ce dossier.

Arlene Dunn a ajouté que ce ministère a demandé des suggestions du public pour changer ces noms d’endroits il y a «probablement plus d’un an», mais que peu de réponses ont été reçues. Selon elle, le ministère a l’intention de contacter plus de gens pour leur demander de se prononcer sur le changement de nom.

«Je suis d’accord avec vous, ce processus semble prendre pas mal de temps, et je pense qu’il y a une meilleure façon de le faire progresser.»

logo-an

private

Vous utilisez un navigateur configuré en mode privé ou en mode incognito.

Pour continuer à lire des articles dans ce mode, connectez-vous à votre compte Acadie Nouvelle.

Vous n’êtes pas membre de l’Acadie Nouvelle?
Devenez membre maintenant

Retour à la page d’accueil de l’Acadie Nouvelle