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COVID-19: plus de 150 itinérants mis à l’amende pour non-respect du couvre-feu

Bloc Haltes-chaleur Itinérance itinérants
Photo d'archives


Plus de 150 itinérants ont écopé d’amende pour non-respect du couvre-feu imposé en 2021 par Québec pour lutter contre la propagation de la COVID-19, a révélé lundi l’Observatoire des profilages. 

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Selon l’organisation qui a analysé 31 845 constats d’infraction décernés pour non-respect des mesures sanitaires entre le 22 mars 2020 et le 27 juin 2021, 275 ont été reçus par des personnes qui ont déclaré en guise d’adresse un lieu d’hébergement pour sans-abri.

Du nombre, 151 ont été donnés pour non-respect du couvre-feu, même si le gouvernement de François Legault avait soutenu que les itinérants devaient être exemptés d’avoir à respecter le couvre-feu.

Rappelons que la question des droits des sans-abri, suite à l’imposition du premier couvre-feu en janvier 2021, s’était tragiquement imposée dans l’actualité avec le décès de Raphaël André, un sans-abri qui s’était réfugié en pleine nuit dans une toilette chimique pendant la période du couvre-feu.

«Le gouvernement a pris la peine de penser aux chiens à promener le soir avant de se soucier de la santé et de la sécurité des êtres humains qui sont sans-toit», s’est insurgé Frédéric Côté, coordonnateur de la Clinique Droit de cité.

«Des personnes en situation d’itinérance ou de vulnérabilité ont reçu des constats d’infraction pour leur seule présence dans l’espace public [...]. Nous savons maintenant que des constats pour non-respect du couvre-feu ont été donnés à ces personnes même après l’exemption, ce qui est inacceptable», a poursuivi Bernard St-Jacques, directeur de la Clinique Droits Devant.

La Ligue des droits et libertés, elle, a réclamé la tenue d’une enquête sur l’application des mesures sanitaires au Québec.

«Il est temps qu’une instance indépendante habilitée à rendre compte devant l’Assemblée nationale, comme le Protecteur du citoyen, soit incessamment désignée à procéder à l’examen de la gestion de l’état d’urgence sanitaire, de la gestion de la crise sanitaire ce qui inclut la répression policière et judiciaire», a demandé la présidente de la Ligue, Alexandra Pierre.

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