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On attend toujours que des milliers de logements sociaux soient construits

Plusieurs organismes pressent le gouvernement de débloquer des fonds pour construire 9331 logements

Logements sociaux manquants
Chantal Desjardins, directrice générale de la Fédération des OSBL d’habitation de Montréal, Éric Cimon, directeur général de l'Association des groupes de ressources techniques du Québec, et André Castonguay, directeur général du Regroupement des OSBL d'habitation du Québec, comptent livrer des milliers de clés à la ministre de l'Habitation afin de dénoncer le nombre de logements sociaux manquants au Québec et de réclamer les sommes d'argent manquantes pour les réaliser. Photo Clara Loiseau


Le manque de financement du gouvernement provincial bloque la construction de plus de 9000 logements sociaux et communautaires au Québec, dénoncent plusieurs organismes qui réclament un déblocage de fonds.  

• À lire aussi: Hausses de loyers abusives: plus de 100 000 logements abordables disparus au Québec en cinq ans

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« Les besoins sont énormes, mais les réponses [à ces besoins] ne sont pas suffisantes. Ce qu’on veut, c’est que les sommes promises il y a quatre ans descendent maintenant », a lancé aujourd’hui Chantal Desjardins, directrice générale de la Fédération des OSBL d’habitation de Montréal, lors d’une conférence de presse pour interpeller le gouvernement du Québec.

Selon l’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ), le nombre de logements qui doivent être construits s’élève à 9331 à travers la province. 

À Montréal et dans ses environs, ce sont pas moins de 1723 unités qui sont sur la glace, dont 170 logements à Montréal-Nord notamment, 78 dans Rosemont, 23 à Longueuil et 12 à Pierrefonds.

La plupart de ces logements permettraient à des personnes vivant avec des enjeux de santé mentale ou qui éprouvent des difficultés à trouver des logements.

Et bien que le gouvernement de François Legault avait promis d’en construire 14 000 en 2018, seulement un peu plus de 4000 logements sociaux et communautaires ont finalement vu le jour depuis l’annonce.

Logements sociaux manquants
Chantal Desjardins, directrice générale de la Fédération des OSBL d'habitation de Montréal. Photo Clara Loiseau

Manque de sous

Et c’est le manque de financement du gouvernement dans le programme AccèsLogis qui immobilise directement la réalisation de ces projets, soutient Éric Cimon, directeur général de l’organisme.

« Le programme AccèsLogis a été conçu pour financer les projets déposés à la hauteur de 50 % des coûts de réalisation des logements. En ce moment, la contribution du programme n’est que de 32 % des coûts, ce qui fait en sorte que des projets sont bloqués. »

Pour Chantal Desjardins, il est indispensable que le gouvernement finance beaucoup plus AccèsLogis lors du prochain budget pour sortir de la crise du logement.

« Le logement à but non lucratif est la seule façon durable de maintenir l’abordabilité des logements à long terme et d’éviter la spéculation immobilière », explique-t-elle.  

Logements sociaux manquants
Éric Cimon, directeur général de l'Association des groupes de ressources techniques du Québec. Photo Clara Loiseau

5000 par an

Par ailleurs, ils estiment également que Québec doit s’engager dans la construction de 5000 logements sociaux et communautaires par année pour endiguer la crise du logement.

« Le Québec a besoin d’une programmation à plus long terme pour offrir un milieu de vie aux citoyens. En ce moment, c’est le 1er juillet à longueur d’année ! », lance le directeur général du RQOH, André Castonguay.

  • Écoutez l'entrevue avec Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, regroupement de lutte pour le droit au logement à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct 7 h 20 via QUB radio :

Même son de cloche pour Véronique Laflamme, du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui rappelle que près de 177 000 personnes attendent un logement social et communautaire.

« Quand on voit les besoins actuels déjà très importants de ménages locataires ayant des besoins impérieux qui ne trouvent pas de loyer sur le marché privé, on arrive à la conclusion qu’il faut de toute urgence renforcer le secteur social sans but lucratif du logement », ajoute-t-elle.

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