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Quelques leçons de la victoire de Trump au New Hampshire

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Getty Images via AFP


L’élection de mardi suggère que Donald Trump devrait remporter l’investiture républicaine, mais elle expose aussi ses faiblesses en vue de la générale. 

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Si vous aimez le suspense des courses électorales, je vais peut-être gâcher un peu votre plaisir en vous révélant ceci: la course à la nomination républicaine est essentiellement terminée. 

Par contre, l’élection générale est bel et bien enclenchée et ce qu’on a vu en Iowa et au New Hampshire est loin de démontrer qu’une victoire de Trump en novembre est assurée.

Victoire écrasante?

La victoire de Trump au New Hampshire, où une bonne partie de ceux qui ont voté pour son opposante n’étaient pas des républicains, confirme ce qu’on savait déjà: comme seuls les républicains auront droit de vote aux primaires de la plupart des autres États, les chances de Nikki Haley de l’emporter seront presque nulles.

Par contre, les victoires de Trump n’étaient pas triomphales. Les votes pour les autres candidats – presque la moitié du total – étaient d’abord des votes contre lui. Il ne contrôle pas la totalité de l’électorat républicain. 

Selon les sondages, ceux qui appuient Trump sont d’abord ceux qui croient son «Grand Mensonge» sur l’élection de 2020 et qui s’identifient au mouvement MAGA plus qu’au Parti républicain traditionnel. Pour gagner en novembre, Trump devra mobiliser des électeurs bien au-delà de ces groupes acquis d’avance.

Que fera Nikki Haley?

L’impact des primaires sur l’élection générale dépendra en partie de ce que fera l’ex-gouverneure de la Caroline du Sud dans les prochaines semaines. 

Si elle continue d’attaquer Trump, ce qu’elle a hésité à faire pendant des mois, ce ne sera pas suffisant pour renverser la vapeur, mais ça pourra convaincre une partie des républicains qu’il est possible de s’opposer à Trump sans s’opposer aux principes du parti.

Manifestement, la persistance de Haley et sa capacité à mobiliser l’opposition contre lui font ressortir les pires traits du tempérament de Trump, peut-être parce qu’il s’agit d’une femme issue d’une minorité visible. 

Quelques leçons

Il suffisait de voir le pitoyable discours de victoire de Trump au New Hampshire pour comprendre qu’à chaque jour de plus où Haley restera dans la course, Trump risquera de perdre les pédales et s’aliénera une partie de l’électorat dont il aura besoin en novembre.

L’incapacité de Trump d’avoir recours à autre chose que des mensonges et des menaces contre son opposante passe peut-être pour de la force aux yeux de ses partisans inconditionnels, mais ils sont des signes de faiblesse que les démocrates ne manqueront pas d’exploiter.

Aussi, les sondages au New Hampshire montrent que l’appui à Nikki Haley vient moins de l’attrait de la candidate que du rejet de Trump. 

Une partie de l’appui récent à Trump est dû au fait que beaucoup d’électeurs ont une vision nostalgique des meilleurs aspects de son mandat. Lorsque, comme viennent de le faire les électeurs du New Hampshire, ils prendront la mesure de ce que Trump est devenu de plus en plus depuis son exil à Mar-A-Lago – un autocrate au tempérament instable motivé par un sentiment de vengeance contre ses détracteurs –, les choses pourraient changer.

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