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Hydro alimentera la ville de New York



Elle l’espérait depuis des années. C’est maintenant chose faite. Hydro-Québec est parvenue à remporter le contrat de fourniture d’électricité de la Ville de New York, le plus important contrat d’exportation de son histoire.

• À lire aussi: Ligne de transport électrique: les Mohawks partenaires

La nouvelle a été confirmée lundi matin par la gouverneure de l’État, Kathy Hochul, à l’occasion de la Climate Week de New York.  

  • Écoutez l'entrevue avec Lynn St-Laurent, porte-parole d’Hydro-Québec sur QUB radio :    

 

Kathy Hochu Climat week NYC

« Les objectifs [climatiques] restent des objectifs. Ce que je veux, ce sont des résultats », déclarait la successeure d’Andrew Cuomo, quelques minutes auparavant.

Le projet, convoité depuis une décennie par Hydro-Québec, vise l’approvisionnement en électricité de la Grosse Pomme. 

Fort impact écologique

La ligne Champlain Hudson Power Express (CHPE), d’une capacité de 1250 mégawatts (MW), doit fournir 10,4 TWh d’électricité par an à la Ville de New York, pour une durée de 25 ans.

À terme, c’est 20 % de toute l’électricité consommée par les New-Yorkais dans une année qui proviendra du Québec. Son impact promet de se faire sentir sur son bilan carbone : encore 85 % de l’électricité de la ville est produite à l’aide d’énergies fossiles. 

« Son impact équivaudra au retrait de 44 % des voitures des rues New York », illustre le directeur des communications et affaires gouvernementales d’Hydro-Québec, Serge Abergel.

La société d’État discrète

C’est au compte-gouttes que la société d’État partageait lundi les informations en ce qui a trait aux coûts et revenus envisagés par ce projet. 

Aux États-Unis, les travaux de construction des 545 km de lignes souterraines et sous-fluviales nécessiteront des investissements de 4 milliards $ US et entraîneront la création de 1400 emplois. 

Cependant, au nord de la frontière, les retombées du projet deviennent beaucoup moins précises. Les quelque 60 kilomètres de lignes souterraines envisagées entre La Prairie et Lacolle nécessiteront des investissements d’une « centaine de millions de dollars », affirme-t-on sans plus de précisions. 

Mutisme également, lorsque vient le temps de préciser les revenus et profits escomptés par la société d’État. Sur Twitter, le premier ministre François Legault a parlé lundi « d’une entente de principes de plus de 20 milliards de dollars sur 25 ans ». 

En entrevue, le porte-parole d’Hydro-Québec a refusé de confirmer ce chiffre, rappelant simplement que l’entente avec l’État du Massachusetts, pour la fourniture à venir de 9,45 TWh pendant 20 ans, avoisine les 10 milliards de dollars.

Rentable

Enfin, combien ces investissements en bénéfices à la société québécoise ? Encore là, Hydro-Québec préfère la discrétion, soutenant que des détails de l’entente restent encore à finaliser. « Ce contrat sera rentable, il n’y a pas de doute là-dessus, répond M. Abergel, refusant de divulguer le moindre chiffre. [...] New York est un marché extrêmement intéressant pour le Québec. Et tant New York que le Québec en sortiront gagnants ». 

LE PROJET CHAMPLAIN HUDSON POWER EXPRESS EN BREF  

  • Capacité : 1250 MW 
  • Quantité : 10,4 TWh/an 
  • Durée du contrat : 25 ans 
  • Longueur de ligne de transport à construire au Québec : 60 km 
  • Longueur de ligne de transport à construire aux États-Unis : 545 km 
  • Mise en service : décembre 2025  

Source : Hydro-Québec 

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