Manawan: «rien ne va avoir changé pour les Premières Nations dans 20 ans»
Un groupe de jeunes de Manawan déplorent que «rien ne va avoir changé pour les Premières Nations dans 20 ans» et estiment que la communauté a besoin d’aide.
C’est du moins le constat qu’ils ont dressé, mercredi, au micro de Benoît Dutrizac sur Qub radio.
«Il manque au moins 300 logements», a affirmé un des jeunes, une information corroborée par l’intervenante Josianne Robertson.
Mme Robertson sait de quoi elle parle, elle qui travaille au Centre Mihawoso, le centre de pédiatrie sociale de Manawan. Il s’agit d’un centre affilié à la Fondation du Dr Julien.
Selon l’intervenante, la plupart des jeunes doivent partager leur chambre, parfois avec leur frère ou leur sœur, d’autres fois avec leurs cousins et cousines.
Mais ce qui frappe peut-être le plus dans cette entrevue, c’est le nuage noir qui semble recouvrir l’espoir de ces jeunes.
«On veut que nos jeunes soient traités comme les jeunes en ville. Pour eux, les jeunes en ville sont riches», a indiqué Mme Robertson.
Dans les dernières années, il a beaucoup été question de Manawan en raison de la mort de Joyce Echaquan, décédée sous les insultes à l’hôpital de Joliette. Tout le Québec s’était alors rassemblé pour s’assurer que les choses changent. Mais malgré le poids des années, les préjugés restent difficiles à effacer.
«Il y a de l’intérêt de la part de tous, mais ça ne sera pas demain», a déploré Mme Robertson.
Le groupe a eu droit à tout un séjour à Montréal. Après avoir donné une conférence sur le droit des jeunes aux étudiants en droit de l’Université de Montréal, ils ont assisté au match des Canadiens de Montréal, dans une loge. Ils ont même eu droit à une victoire! Mais pour l’instant, en plus de l’espoir, ce que ces jeunes veulent le plus, c’est une simple maison communautaire, une maison des jeunes.
