Auto électrique partagée: une première au sein d’un complexe de logements abordables en Ontario

Des résidents de cinq immeubles de la Société de logement communautaire d’Ottawa (SLCO) du quartier de la Petite Italie et des environs auront désormais un meilleur accès à un véhicule entièrement électrique d’un service d’autopartage, une première au sein d’un complexe de logements abordables en Ontario.

Des résidents de cinq immeubles de la Société de logement communautaire d’Ottawa (SLCO) du quartier de la Petite Italie et des environs auront désormais un meilleur accès à un véhicule entièrement électrique d’un service d’autopartage, une première au sein d’un complexe de logements abordables en Ontario.


La voiture en question sera garée dans un espace de stationnement réservé au 811 avenue Gladstone au cœur du pâté de maisons et du bloc de logis connus sous le nom de Mosaïq. L’endroit est situé à proximité de quatre autres immeubles gérés par la SLCO.

Pour l’échevin de Rideau-Vanier et président du conseil d’administration de SLCO, Mathieu Fleury, cette initiative donnera plus de flexibilité aux quelque 600 locataires concernés.

«Dans moins de cinq ans, les résidents qui habitent ici, au 811 avenue Gladstone, seront à moins de cinq minutes de marche d’une station du train léger […] Mais parfois, on doit se rendre à des commerces où il est plus difficile d’emporter de gros articles à l’aide du transport en commun. Cela représente un défi important pour ceux qui n’ont pas de voiture. Quand il y a de tels besoins, ce véhicule fournit des options», a-t-il déclaré en conférence de presse mardi.

Le conseiller de Rideau-Vanier et président du conseil d’administration de SLCO, Mathieu Fleury

«Non seulement nous sommes les premiers en province à offrir ce modèle d’autopartage, nous nous sommes engagés à atteindre la carboneutralité afin de nous assurer que la prochaine génération peut vivre dans un environnement sain», a ajouté à son tour le chef de la direction de SLCO, Stéphane Giguère.

À l’heure actuelle, les véhicules traditionnels produisent 42% des émissions de gaz à effet de serre à Ottawa, rappellent les dirigeants de la SLCO.

Plusieurs partenaires

Le projet d’environ 60 000$ a été rendu possible grâce au financement et au soutien de plusieurs partenaires, notamment la Fondation communautaire d'Ottawa, Hydro Ottawa et Communauto, un chef de file dans le domaine de l’autopartage.

«C’est vraiment excitant de savoir qu’une partie de ce véhicule électrique est alimenté grâce à des panneaux solaires installés sur le toit du Mosaïq, a affirmé l’ambassadeur en matière d’énergie verte d’Hydro Ottawa, Trevor Freeman. Le choix d’un meilleur moyen de transport visant à réduire les gaz à effet de serre demeure un élément important de notre lutte contre les changements climatiques.»

La voiture sera garée dans un espace de stationnement réservé au 811 avenue Gladstone au cœur du pâté de maisons et du bloc de logis connus sous le nom de Mosaïq. Elle sera accessible à tout citoyen d’Ottawa.

L’utilisation de véhicules d’autopartage offre de nombreux avantages aux usagers, surtout pour les ménages à revenu faible, estime la tête dirigeante de Communauto à Ottawa, Wilson Wood.

Son service est actuellement composé de 200 véhicules dans la capitale nationale. Certains de ceux-ci sont hybrides ou électriques. L’objectif reste de rendre sa flotte plus verte, explique-t-il.

«Plusieurs efforts ont été déployés pour concrétiser ce projet. Celui-ci est particulièrement unique. Alimenter une voiture électrique depuis des installations ancrées dans un mur, c’est beaucoup plus de travail que l’on peut croire, a laissé entendre M. Wood. Ceci est le premier projet de ce que l’on espère être plusieurs.»

La résidente du Mosaïq, Nzigirie Mudrawa

Bénéfique

Même si la nouvelle voiture 100% électrique se trouve dans le stationnement d’un complexe de logements abordable, elle sera accessible à tout citoyen d’Ottawa.

Rencontrée par hasard, une résidente du Mosaïq reconnaît que l’autopartage sera bénéfique pour ses voisins, elle qui est déjà propriétaire de sa propre voiture.

«Ça peut être difficile de vivre ici pour les gens qui n’ont pas d’automobile. Ce service leur permettra d’aller à des rendez-vous par exemple», a fait valoir la mère de famille Nzigirie Mudrawa.