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Cette infirmière colombienne veut convaincre les immigrantes de venir au Québec

Une infirmière colombienne a déjà réussi à joindre 31 000 travailleurs latinos de la santé via sa page Facebook pour les convaincre de venir prêter main-forte dans nos hôpitaux où la pénurie d’employés est criante.  

« Il y a plein d’infirmières compétentes, en forme et en âge de travailler en Amérique du Sud. Moi, je leur explique étape par étape le processus pour immigrer ici », explique Johana Botero, arrivée au Québec il y a 10 ans. 

Sur sa page Facebook « Enfermeras en Canadá » (Infirmières au Canada), l’infirmière d’origine colombienne vulgarise en espagnol et avec bonne humeur les étapes à franchir pour venir pratiquer ici, de l’obtention d’une offre d’emploi à la reconnaissance de ses compétences.

Gagnant-gagnant  

Au moment où le gouvernement prend les grands moyens pour combler 4000 postes d’infirmières dans le réseau, elle est persuadée que l’embauche d’un plus grand nombre d’infirmières de l’étranger serait une solution gagnant-gagnant à long terme. 

« Elles, elles cherchent une meilleure qualité de vie, et nous, on cherche des infirmières », résume l’énergique résidente de Saint-Hyacinthe.

La femme qui s’implique bénévolement assure que même des quarts de soir ou de nuit paraissent attrayants à ces dernières, vu le salaire et la qualité de vie dont jouissent les Québécois. 

Un difficile processus  

L’idée de créer une page pour donner un coup de pouce à ses compatriotes du domaine de la santé est venue à Johana Botero après sa propre expérience d’immigration qualifiée. 

« Ça a été... complexe », dit-elle avec un grand rire, en évoquant ses démarches avec les ministères de l’Immigration et de l’Éducation, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et les établissements de santé. 

Mais depuis le temps, le processus a été simplifié, du moins au sein de l’OIIQ, assure celle qui siège à son comité d’admission par équivalence. 

Aujourd’hui, elle recommande même à ses abonnés de choisir notre province plutôt que l’Ontario ou la Colombie-Britannique en raison d’une plus grande efficacité dans le traitement des demandes.

Et si certains ont des questions supplémentaires, l’infirmière colombienne répond quotidiennement aux commentaires et aux courriels qu’elle reçoit en grand nombre.

Cette aide a directement bénéficié à Liliana Soto Duque, une infirmière d’origine colombienne qui travaille aujourd’hui dans un hôpital de la Rive-Sud.

« Il n’y a pas beaucoup de gens comme Johana qui vont prendre le temps de t’aider même sans te connaître », souligne-t-elle.


La proportion des infirmiers et infirmières formés à l’extérieur du Québec était de 7,4 % en 2019-2020, une augmentation de 0,7 % par rapport à l’année précédente et « la plus forte croissance enregistrée à ce jour », précise l’OIIQ.

  

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