Le 1er mai, la résistance des travailleuses et travailleurs va au-delà des frontières

Main Image
Image
1 mai
Partager

Unifor est fier de souligner la Journée internationale des travailleurs, célébrée le 1er mai dans le monde entier, alors que les travailleuses et travailleurs et les syndicats continuent de lutter pour la paix, l’égalité ainsi que la justice économique et sociale.

La dernière année a été particulièrement difficile pour les travailleuses et travailleurs alors que les banques centrales et les entreprises cupides du Canada et d’ailleurs ont mené une guerre ouverte contre les travailleuses et travailleurs. Elles ont honteusement blâmé les travailleuses et travailleurs pour la hausse de l’inflation et du coût de la vie, affirmant que trop peu de gens travaillent et que les salaires augmentent trop rapidement.

Dans le monde entier, les régimes répressifs continuent de s’en prendre aux dirigeantes et dirigeants et aux militantes et militants syndicaux, soulignant les dangers auxquels les travailleuses et travailleurs s’exposent en tentant d’exercer leurs droits fondamentaux. Le meurtre récent d’Alex Dolorosa, recruteur syndical dans un centre d’appels des Philippines, et l’emprisonnement des responsables syndicaux Reza Shahabi, Hassan Saeedi et Nasrin Javadi en Iran, notamment, démontrent la nécessité de protéger encore davantage les droits des travailleuses et travailleurs.

Malgré ces embûches, les travailleuses et travailleurs refusent de rester les bras croisés face à l’injustice.

Aux quatre coins du monde, les travailleuses et travailleurs s’organisent, se mobilisent et résistent aux forces économiques et politiques qui cherchent à enrichir la vie de quelques-uns aux dépens de la majorité.

Cette résurgence du mouvement syndical est évidente dans le monde entier. L’Allemagne a récemment connu l’une des plus importantes grèves depuis des décennies alors que les travailleuses et travailleurs du secteur des transports réclamaient des salaires équitables. De même, en France, plus d’un million de travailleuses et travailleurs et de syndicalistes sont descendus dans les rues pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement et la hausse de l’âge de la retraite dans le pays. Aux États-Unis, le Michigan est récemment devenu le premier État à abroger la législation régressive du « droit au travail » grâce aux efforts des syndicats. Parallèlement, le Canada connaît l’une des plus importantes grèves des dernières décennies alors que 155 000 fonctionnaires représentés par l’Alliance de la Fonction publique du Canada se battent pour obtenir une convention collective équitable.

En tant que militantes et militants syndicaux, nous ne devons jamais relâcher notre vigilance lorsqu’il s’agit de protéger nos droits.

Les gouvernements de droite cherchent toutes les occasions de miner les victoires durement gagnées par le mouvement syndical. Nous avons constaté la rapidité avec laquelle le mouvement syndical au Canada s’est uni et a fait preuve d’une solidarité sans précédent contre le premier ministre de l’Ontario Doug Ford lorsque son gouvernement a tenté de restreindre les droits syndicaux à la négociation en imposant un contrat aux travailleuses et travailleurs de l’éducation du Syndicat canadien de la fonction publique. Le gouvernement a ensuite invoqué la disposition de dérogation de la Constitution pour passer outre à la Charte canadienne des droits et libertés, de sorte que le syndicat ne puisse pas contester la décision du gouvernement.

Ces victoires incitent les travailleuses et travailleurs à continuer de se battre, même lorsque les chances leur sont défavorables. Unir nos luttes locales à celles du monde entier ne fait que renforcer l’unité des travailleuses et travailleurs et constitue les fondements à partir desquels nous créerons un monde plus juste et plus équitable.

À tous les membres, sections locales et militantes et militants d’Unifor, bonne Journée internationale des travailleurs!

En toute solidarité,

Lana Payne
Présidente nationale