À l’occasion de la Journée de la liberté de la presse, les journalistes se heurtent à des difficultés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des salles de rédaction.

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A silhouette of a hand holding a pen and hand holding a microphone with a silhouette of barbed wire fence at the bottom. Press Freedom Day EN_FR.PNG
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Le 3 mai 2023 marque le 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1993. Elle est l’occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse partout dans le monde et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

Cette journée devrait nous rappeler à quel point il est important de vivre dans une société démocratique dotée d’une presse indépendante, libre d’exiger des comptes au pouvoir, soucieuse de l’intérêt public et capable de raconter des histoires locales qui lient nos communautés.

Malheureusement, le journalisme au Canada est à la croisée des chemins. Les modèles financiers du journalisme sont brisés et le pays doit faire preuve d’une volonté politique forte pour assurer la pérennité d’une presse libre et dynamique.

Le rythme auquel les journalistes canadiens sont harcelés et maltraités en ligne et sur le terrain est alarmant, il en résulte alors une censure des voix les plus vulnérables dans les médias. Les journalistes et les professionnels des médias qui sont des femmes, des personnes de couleur, des autochtones, des 2ELGBTQIA+ et d’autres groupes en quête d’équité sont les principales victimes de ce harcèlement. Si rien n’est fait, le harcèlement et les abus auront pour effet de les museler et de porter atteinte à la liberté de la presse.

Ces questions sont au cœur des préoccupations d’Unifor, qui s’est fait le défenseur d’une législation visant à soutenir une industrie canadienne des médias dynamique, en créant un plan d’action pour lutter contre le harcèlement et le mauvais traitement des journalistes et des travailleuses et des travailleurs du secteur des médias.

Le plan de notre syndicat est une approche en deux temps. Le premier consiste à soutenir les victimes de harcèlement et le second à lutter contre le harcèlement et à chercher des moyens de le prévenir.

Les solutions aux graves problèmes auxquels sont confrontés les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias exigeront une volonté de la part de toutes les parties prenantes, à savoir les employeurs, les syndicats, les pouvoirs publics, la police et les procureurs.

La liberté de la presse dans le monde est loin d’être acquise. En 2022, on dénombrait déjà 67 journalistes tués, une hausse considérable par rapport à l’année précédente. L’Ukraine, la Chine et l’Afghanistan figurent parmi les pays les plus difficiles à couvrir, les journalistes y risquant leur vie pour découvrir la vérité.

La liberté de la presse sera toujours défendue par notre syndicat, qui continuera à œuvrer au quotidien pour faire respecter ses principes.

Nous allons continuer à insister auprès du gouvernement fédéral pour qu’il soutienne les journalistes et les organisations qui les représentent au Canada et dans le monde entier.

Unifor entend continuer à plaider en faveur d’un plan national de protection des journalistes contre le harcèlement et les abus, à l’intérieur et à l’extérieur de la salle de rédaction.

Nous continuerons à documenter les violations de la liberté de la presse par l’entremise du Press Freedom Tracker du Canada et à fournir des ressources par le biais de notre site Web Vous trouverez de l’aide ici et de notre Plan d’Action Médias.

Aujourd’hui, et jour après jour, nous encourageons les membres et les syndicats locaux à se joindre à nous dans la lutte pour la liberté de la presse.